Depuis quelques temps, les utilisateurs de la station Maslak d’Istanbul, située au cœur de l’un des principaux quartiers d’affaire de la ville, ont la possibilité de régler leur titre de métro sur une drôle de machine aux faux airs de borne d’arcade. Et pour cause : associée avec la société informatique Isbak, la municipalité a fait installer un appareil qui délivre des cartes avec du crédit en échange de bouteilles en plastique et de canettes en aluminium triées, écrasées puis broyées.

Lancée pour inciter la population stambouliote à plus se préoccuper de la question du recyclage, l’opération n’est pas juste une vitrine. D’après le New York Times, le nombre de machines est amené à croitre dans les semaines et mois qui viennent pour atteindre rapidement une centaine d’installations partout dans la ville. Un parc conséquent et conforme aux nombre d’utilisateurs du métro, dans une ville qui compte tout de même 15 millions d’habitants.

Histoire d’en faire un objet vraiment indispensable du quotidien, la carte servira aussi à payer le bus ou le tramway, et permettra d’accéder aux toilettes publiques, payantes. Il ne faudra toutefois pas lésiner sur le recyclage : à raison de 2,60 livres le ticket de métro, et de 9 centimes la cannette, il va en falloir pas loin de trente pour payer son voyage. Un poil plus encombrant qu’un simple ticket…