
Pour rejoindre cette école de Dunkerque, les enfants doivent pédaler. C'est écolo, silencieux et plus personne ne demande : "Quand est-ce qu'on arrive ?"
Pédalez jeunesse ! Depuis fin septembre, les élèves de l’école primaire de la Mer peuvent opter pour le ramassage dans des voiturettes à pédales. Ces « Rosalies bus » pouvant accueillir cinq personnes en plus du conducteur font ainsi la navette entre l’école et des arrêts prédéfinis. Leur moteur : les gambettes des enfants, qui sont aidés par une assistance électrique pour ne pas arriver en classe trop fatigués.
Bon pour la santé. Équipés d’un toit et de protections contre le vent et la pluie, les cyclo-bus, bien plus rigolos qu’un trajet en car, font déjà sensation auprès des têtes blondes. Une trentaine d’entre eux et leurs parents ont manifesté leur intérêt pour ce ramassage en Rosalie. Plus que de les amuser, pédaler pour aller en classe a des effets positifs sur la concentration et la mémoire, comme tout exercice physique. En bonus : les endorphines du bonheur libérées et la quiétude des parents qui récupèrent des marmots sainement épuisés le soir.
Bus à gogo. Non contente d’avoir rendu ses bus de ville gratuits, Dunkerque aimerait désormais généraliser ce dispositif à d’autres écoles et quartiers. En plus d’assurer un ramassage scolaire sans émissions de CO2, ce système permettrait de sensibiliser les générations futures aux modes de déplacements doux. Mais après l’échec du “pédibus” (ces groupes d’enfants se rendant à l’école à pied accompagnés par un parent bénévole), la ville de Dunkerque se montre toutefois prudente. Le Rosalie bus – gratuit comme ses comparses à moteur – devra donc faire ses preuves.
À Rouen, ce type de ramassage scolaire est en place depuis deux ans déjà. Le S’Cool bus de la ville transporte chaque année 20 000 enfants, épargnant 8 tonnes de CO2. L’idée semble donc pouvoir tracer sa route.
Crédit photos : La Voix du Nord