Ces derniers mois, la ville de Dubaï s’est lancée dans un processus de modernisation de ses forces de sécurité civile qu’on n’a pas manqué de vous raconter sur Détours. Les pompiers disposent de jetpacks, par exemple, pour intervenir au plus vite, et les policiers patrouillent en Lamborghini. Ces derniers justement vont avoir du renfort puisque les troupes seront désormais assistées par un robot policier humanoïde, le premier spécimen du genre.

100 kilos dans la balance de la justice. Ce beau bébé de 1,70 mètre pour 100 kilos sera capable de converser en neuf langues, détecter et interpréter des expressions faciales et comprendre qu’on l’interpelle si on s’adresse à lui avec des gestes de la main à moins de deux mètres de distance. Le cas échéant, il pourra alors se déplacer puisqu’il sera monté sur roues et autonome. Dans un premier temps ses missions seront relativement limitées. Placé dans des endroits de forte affluence, ce gardien de la paix (mais robot avant tout) permettra au quidam de dénoncer un délit ou de régler une contravention grâce à la tablette tactile encastrée dans son torse. Il pourra aussi servir de relais sur le terrain pour les policiers : ses yeux équipés de caméras pourront filmer et retransmettre en direct.

On ne va pas vous mentir : ce robot conçu par les Espagnols de Pal Robotics n’est pas encore le Robocop flamboyant de Paul Verhoeven, mais cet engin unique au monde est clairement le premier jalon dans cette direction. Les départements de recherche en intelligence artificielle d’IBM et Google sont ainsi impliqués dans le développement de la bête. L’idée, à terme, est vraiment d’élargir ses prérogatives – avec capacité d’interpellation et compagnie –, de manière à ce qu’à l’horizon 2030, il puisse épauler les forces de la police de la première ville des Émirats arabes unis.

Devinette : comment dit-on « Bon, les gars, on n’oublie pas hein, pas de bavure ce soir hein !? » en langage de robot ? Réponse : euh…