
Une première en France qui marche fort : à Dijon, 80 000 clients ont préféré biper leur carte bleue que d'acheter un ticket.
CB, c’est bien. Quand on a un abonnement, on badge et on va s’asseoir. Mais les autres usagers devaient jusqu’ici faire la queue, trouver de la monnaie et retarder tout le monde. En plus de perdre du temps, cela participe à la « fraude passive », c’est-à-dire ne pas payer simplement parce que c’est plus simple que de payer. À Dijon, Keolis et la régie des transports Divia semblent avoir trouvé la réponse parfaite : l’open payment, soit le paiement sans contact par carte bancaire.
Expérimenté depuis mars 2018 sur les deux lignes de tram, ce sont les 22 lignes de bus du réseau dijonnais qui sont cette année équipées de bornes de validation. Pas besoin de taper le code, il suffit de présenter sa CB en entrant, le trajet est enregistré et valide pour une heure.
1,30 euro, voire moins. Les agents sont aussi équipés pour contrôler votre carte et, si vous avez un doute, l’historique des trajets consommés est consultable sur le site. Chaque voyage coûte 1,30 euro et votre journée sera débitée en une fois en fin de journée.
Une bonne nouvelle de plus : le réseau est gratuit à partir du 4e passage dans la journée, ce qui incite à préférer les transports en commun.
Un gadget ? Non, c’est un gain de temps qui participe à fluidifier la circulation et c’est surtout l’ouverture des transports en commun à tous les voyageurs occasionnels : soirée concert ou match de foot, congrès pro… Selon Le Parisien, cela représenterait 360 000 trajets par semaine. Autant de voitures en moins dans les bouchons
https://twitter.com/DiviaMobilites/status/978672859789873153
À plus dans le bus. Les habitués peuvent continuer à passer leur abonnement sur une borne réservée. Mais ils sont de plus en plus chaque semaine à se laisser tenter et à monter dans un bus sans l’avoir prémédité : depuis l’an dernier, 80 000 utilisateurs ont présenté leur carte bleue. Il est trop tôt pour le savoir mais il y a des chances que parmi eux se trouvent d’anciens fraudeurs n’ayant plus la moindre excuse.
Crédit image de une : Le Parisien