
La prime sous forme de "bons mobilité" s’adresse en priorité aux 25 000 Bruxellois qui ne peuvent plus utiliser leur véhicule diesel à la norme Euro 4. Car depuis le début de l’année, les règles de la zone à faible émission de la région ont été durcies et les amendes pour les contrevenants vont pleuvoir.
Premier de la classe. La capitale de l’Europe veut donner le bon exemple en matière de réduction de pollution. Et pour inciter les Bruxellois (très adeptes de l’autosolisme) à agir de la bonne manière, la région propose désormais à ses habitants d’abandonner leur voiture personnelle contre un bon mobilité. Cette initiative nommée Bruxell’air espère convaincre les automobilistes de raccrocher le volant pour découvrir et/ou utiliser les moyens de transports alternatifs à leur disposition.
Mariage écologique. Cette prime qui peut aller jusqu’à 900 euros n’est accordée qu’aux personnes disposant d’une voiture ayant été enregistrée pendant deux ans à leur nom. En choisissant de l’abandonner pour profiter du bon Bruxell’air, ils s’engagent à ne pas ré-immatriculer de véhicule ou de deux-roues de plus de 50 cm3 pendant un an.
Redécouvrez la liberté avec la prime Bruxell’air 🚍🚲🛴👉https://t.co/M2IJ1cJ7do
Pour une mobilité alternative et décarbonée, pour une région apaisée et un air de qualité #BruxellesChange 🌱🌎 @BruxellesEnv pic.twitter.com/0rTlxSXKQo— Alain Maron 🌍🌻 (@alainmaron) April 5, 2022
Une fois que les conditions sont remplies et le formulaire de demande dûment signé, la prime est distribuée selon le revenu et le statut du demandeur. Ainsi, les plus hauts revenus bénéficieront de 500 euros de prime et les plus bas de 900 euros. Le montant de cette allocation mobilité est chargé sur une carte Modalizy, l’équivalent d’une carte ticket restaurant pour la mobilité et elle peut s’utiliser pour un abonnement aux transports publics, de l’autopartage, l’achat d’un vélo ou bien même des courses en taxi.
Bien dotée. Pour muscler cette initiative, le gouvernement a décidé de quadrupler son budget. Il est passé cette année de 750 000 euros à plus de 3 millions d’euros grâce à un financement du plan européen de relance mis en place après la crise sanitaire. Si chez nos voisins allemands un dispositif similaire a été essayé pour les séniors, en France rien de tel n’existe. Le seul bonus équivalent serait la prime à la conversion utilisée pour l’achat d’un vélo électrique. Anne Hidalgo et Valérie Pécresse : si vous lisez cet article, voici une idée à même de booster la mobilité francilienne.