
Nouveau bastion écolo, la ville dirigée par Pierre Hurmic veut instaurer une tarification sociale et solidaire.
Promesse de campagne. Figurant parmi les nouveaux bastions écolos remportés lors de la vague verte des dernières municipales, la Mairie de Bordeaux commence à mettre en pratique les promesses de campagne de Pierre Hurmic. Souhaitant instaurer une tarification « sociale et solidaire », la municipalité bordelaise travaille autour d’une grille de stationnement dont le prix varie en fonction des quartiers et des revenus de leurs habitants.
Place au vélo. Inscrit dans le dispositif « Bordeaux ma carte », cette nouvelle réglementation s’installe progressivement dans les rues bordelaises en affichant l’ambition claire de réduire au maximum la circulation automobile, comme l’explique Didier Jeanjean, adjoint au maire chargé de la nature en ville et des quartiers apaisés, auprès de Sud Ouest :
« Dans un quartier où le stationnement est gratuit, on considère que 6 à 10% de la circulation est constituée de véhicules en recherche de place. Quand vous avez des zones de stationnement gratuites dans un secteur de la ville, vous générez automatiquement des flux de circulation. Si vous enlevez ce trafic, vous faites naturellement de la place aux autres mobilités, comme le vélo. »
À noter que, dans ce programme, les résidents et les professionnels bénéficieront de tarifs préférentiels.

Feu vert. À l’instar de cette expérience bordelaise, les nouvelles mairies EELV ont rapidement mis le pied à l’étrier. À Lyon, cela se traduit par exemple par la piétonisation au-delà de l’hypercentre et d’un budget doublé pour les transports en commun ; à Tours, par l’interdiction aux voitures d’emprunter le pont historique Wilson qui enjambe la Loire dans le centre-ville ; à Besançon par la création de nombreuses nouvelles voies réservées aux cyclistes ; et à Strasbourg, par le retour du stationnement payant à certaines heures dans l’hypercentre de la ville.