
Il l'avait reçu comme cadeau de Noël en 1946. Près de 75 ans plus tard, un octogénaire qui vit dans l'Hérault a retrouvé le vélo de son enfance. Il venait d'être découvert dans une brocante.
Joseph la Brocante. Une antiquité d’une valeur inestimable a été retrouvée dans une brocante de Bédarieux. Sous le viaduc de ce village de l’Hérault toisé par les monts d’Orb, un chineur a mis la main sur un vélo d’un autre âge. En scrutant la plaque située en dessous du guidon rouillé, il a découvert l’identité de son premier propriétaire, accompagnée du nom d’une commune du coin. Renseignement pris, Joseph Carayon habitait toujours à Abeilhan, près de Béziers. À 85 ans, il était tout heureux de revoir le deux-roues de son enfance.
Ce petit miracle qui s’est produit l’été dernier était rapporté début décembre par Midi Libre, le journal dont Joseph Carayon assure encore la livraison. Il a tout de suite reconnu le vélo de ses dix ans quand on le lui a apporté. Celui qui était né en 1936 l’avait reçu à Noël 1946. Son père, Pierre Carayon, venait de l’assembler à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle il avait été fait prisonnier par les Allemands.
A 85 ans, "Jojo" retrouve son jouet d'enfance que lui a fabriqué son père au retour de la guerre et son âme d'enfant 😍 😍
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— franceinfo plus (@franceinfoplus) December 25, 2021
« Il avait des doigts d’or », se souvient-il. « Il l’a monté petit à petit, en cachette, à partir de pièces détachées. Et le jour de Noël, il l’a sorti, et il m’a dit “Voilà ton cadeau !”. J’étais tellement heureux ! » À l’adolescence, Joseph Carayon s’est détourné du vélo pour se procurer une mobylette. Mais il a fini par lui revenir plus d’un demi-siècle plus tard.
Après avoir trouvé la relique dans un tas de ferraille, un chineur de Bédarieux a appelé son ami Thomas Cristiny. Cet habitant d’Abeilhan connaissait bien Joseph Carayon. Alors il a décidé de lui en faire cadeau. Aussitôt repeint en vert, le vélo de 1946 est aujourd’hui « comme neuf », plaisante le vieil homme. Il a été soigneusement rangé sous une couverture dans le garage. Pour livrer le journal, Joseph Carayon préfère pédaler sur une monture plus récente. Le vieux vélo a beau être encore en vie, il ne peut pas suivre son rythme.
Photo de Une non contractuelle.