
Florence Robin est à la tête de la startup Limatech qui fabrique des batteries lithium très légères et plus résistantes pour l’aéronautique. Elle vient également de remporter le prix de la « femme cheffe d’entreprise prometteuse » de l’année 2019.
8 à 10 ans de durée de vie. Les raisons pour lesquelles les batteries de Limatech, une startup fondée en 2016 et basée à Toulouse, bousculent le monde de l’aéronautique sont simples : elles sont trois fois plus légères que celles en plomb ou en nickel couramment utilisées et sont deux fois plus résistantes (une durée de vie estimée entre 8 et 10 ans). La batterie est également « intelligente » et permet d’avoir un diagnostic sur l’état de santé du moteur.
Il n’en fallait pas plus pour avoir tout le secteur à ses pieds, et un carnet de commandes déjà bien rempli. La fameuse batterie, qui sert au démarrage des moteurs thermiques, est destinée aux avions, aux hélicoptères ou aux drones, que ce soit pour l’aviation civile ou militaire. Avec le prix de l’innovation technologique aéronautique d’Airbus Développement et celui de la « femme cheffe d’entreprise prometteuse de 2019 » en poche, Florence Robin est maintenant prête à lancer la production à grande échelle de sa batterie.
Poursuivre son ascension. La startup, qui était présente lors du CES de Las Vegas en janvier 2020, a de grandes ambitions. Avec son associé Maxime Di Meglio, Florence espère décrocher un contrat commercial de 60 millions avec Airbus et envisage la construction d’une usine près de Toulouse (berceau de l’aéronautique) d’ici à 2023, selon des informations du journal La Dépêche du Midi. Pour y arriver, Limatech espère lever des fonds, entre 2,5 et 5 millions d’euros. La startup, qui emploie aujourd’hui treize personnes, compte aussi faire des affaires dans le secteur ferroviaire et naval. Les batteries de Limatech pourraient d’ici quelques années se retrouver dans les avions, les trains et les bateaux. Un peu partout en fait.