
Un étudiant qui invente un réseau social dans sa chambre, ça vous rappelle pas quelqu'un ? Celui de Maxime Payage, 20 ans, est dédié au partage des découvertes culturelles. Une bonne idée pour en finir avec les selfies et autres contenus égo-centrés. Bienvenue sur Mimpe !
Série, musique, resto, concert… Mimpe est un réseau social où chacun partage non plus sa vie et ses humeurs, mais ses coups de cœur, pour que d’autres puissent vibrer à leur tour. Seulement textes, photos et mini vidéos (huit secondes max) associés à un hashtag sont mis en ligne pour permettre aux utilisateurs de les découvrir à leur tour. Pour Maxime Payage, étudiant et entrepreneur qui lui a donné naissance, Mimpe doit devenir un catalogue de propositions de sorties, d’albums à écouter ou de films à voir. Lancé en décembre 2016 sur iOs après un an et demi de développement, le réseau fait déjà parler de lui. On a demandé à Maxime pourquoi.
Quand on est programmeur, qu’est-ce qui décide à concevoir un nouveau réseau social ?
Cette idée de projet m’est venue grâce à mes amis qui me demandaient souvent quels films ils pouvaient regarder. Puis, j’ai approfondi l’idée et j’ai décidé de faire une application dont le but serait de partager toutes ses découvertes, et plus, comme c’est le cas actuellement, sa vie sentimentale, ses selfies ou autres photos de soirées que l’on trouve sur Instagram ou Facebook…
En pratique, comment utilise-t-on ce réseau au jour le jour ?
Ce qui différencie vraiment Mimpe des autres, c’est son contenu. Il y a aussi la présence de Mimpenger au sein de Mimpe, un service de messagerie instantanée qui permet d’échanger en direct avec le Mimpeur du post qui vous intéresse, ou de faire des groupes de discussion pour partager des découvertes à plusieurs de façon privée. L’utilisateur évolue dans une interface intuitive et agréable à l’œil, il fallait qu’il se sente bien sur l’appli.
Le contenu culturel est au cœur de Mimpe. Pensez-vous que la culture joue encore un rôle de rassembleur ?
Pour moi, oui, et sûrement encore plus qu’avant quand on voit le développement de certains réseaux (comme SoundCloud pour partager ses créations et découvertes musicales). Les gens aiment avoir une longueur d’avance sur les autres, avoir certaines infos en exclu à apprendre aux autres… La culture permet aussi de se différencier. À terme, je vais établir des partenariats avec des sites culturels permettant aux professionnels de devenir des Mimpeurs comme les autres. Mais les particuliers auront toujours le dessus sur les professionnels. La monétisation n’est pas un élément clé. Aucune pub pénible ici, ce sont des Mimpeurs qui partagent leurs découvertes.
“Il faut être à l’écoute de sa communauté.”
Le réseau est lancé depuis quelques mois, comment ça progresse ?
Les inscriptions sont simples et croissantes. J’arrive à gérer l’évolution progressive de Mimpe. Pas de gros coups de pubs partout, je veux un autre départ et une autre vie que ce que font les gros réseaux. J’ai des retours et ils sont tous positifs. Je reçois même des mails de Mimpeurs me proposant leurs idées pour améliorer Mimpe. Il faut être à l’écoute de sa communauté.
Est-ce que Mimpe a changé la vie des utilisateurs ?
Pas encore, mais ça pourrait. Le problème quand on sort un nouveau réseau social, c’est le côté intimidant. Certains n’ont pas eu de problèmes à partager leurs découvertes, mais beaucoup d’autres sont encore spectateurs. Ce problème se résoudra avec le temps quand il y aura de plus en plus d’utilisateurs. Avec les développements prévus, les Mimpeurs auront encore plus de facilités à trouver des découvertes. Le temps de se rôder un peu et on pourra profiter pleinement de ces ressources, performances et compétences.
Mimpe, appli disponible sur iPhone et bientôt Android.