
En plus de l’exploit sportif, Arthur va affronter la nature pour montrer aux Parisiens l’état réel de la pollution de leur fleuve. Et faire changer les mentalités ?
En 1990, Jacques Chirac promettait qu’on pourrait se baigner dans la Seine “d’ici 3 ans”. Trente ans plus tard, ce n’est toujours pas une bonne idée mais cela n’arrête pas Arthur Germain. Ce jeune homme n’avait que 16 ans en 2018 quand il s’est lancé dans un sacré challenge : traverser la manche à la nage. L’été suivant, il passe à l’acte et franchi la cinquantaine de kilomètres maritimes en moins de 10 heures. Loin de s’enorgueillir, ce passionné de natation a décidé de monter la barre. En juin prochain, il remontera toute la Seine, depuis sa source en Côte-d’Or jusqu’à son embouchure, au Havre. Un voyage de 784 kilomètres qu’Arthur réalisera en 52 jours.
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Seine, de ménage. En remontant la Seine, Arthur va nager l’équivalent de 31 200 longueurs de bassin. Un défi assurément physique, mais aussi une expérience de communion avec l’environnement. « Je veux vraiment que ça soit une expérience très intense dans la nature, confie le jeune homme à Paris-Normandie. Ça n’aurait pas eu la même saveur de dormir à l’hôtel tous les soirs. » Pas par plaisir de jouer les explorateurs, mais parce qu’Arthur veut nous montrer la pollution du fleuve.
https://twitter.com/ArthurG_H/status/1378373433273290753?s=20
Bénévole à Paris, sur le navire de la fondation Tara, il a été dégoûté du nombre de déchets qui passaient sous ses yeux chaque jour. Même sentiment au Sénégal « lorsque j’ai fait une course dans une eau… hyper crade ». C’est là qu’il a décidé d’agir et de nous faire tous prendre conscience de l’état du premier fleuve de France.
Le grand départ est prévu le 6 juin 2021. Avant le grand plongeon, il doit encore convaincre 14 préfectures de le laisser nager et traverser quelque 360 villes et leurs écluses. Voilà surtout 2 ans qu’il s’entraîne quotidiennement, en piscine et en rivière et habitue son corps à une eau à 7° pour éviter tout risque d’hypothermie. Il doit aussi s’habituer à tirer derrière lui son équipement, à savoir un minimum d’eau potable (9 litres), de quoi cuisiner et un sac de couchage pour dormir. Si vous aussi espérez qu’un jour la nature et nos fleuves seront vraiment respectés et entretenus, vous pouvez soutenir sa campagne Ulule qui servira autant à préparer son périple qu’à lancer sa propre association de lutte pour la planète.
Infos et soutien sur : https://fr.ulule.com/la-seine-a-la-nage/