
Les films de super-héros nous ont habitués aux sauveteurs descendant du ciel. Celui-ci a un avion à la place de la cape, mais son sens du devoir est tout aussi grand.
À tout juste 16 ans, TJ Kim passe son brevet de pilote dans l’aérodrome de Bethesda, dans le Maryland. Comme il s’ennuyait depuis la fermeture de son école et son entraînement de crosse, il s’est trouvé une occupation de haute volée : rendre chacune de ses leçons de vol utile pour ceux qui bataillent contre l’épidémie de coronavirus.
« Dans ma formation, explique l’adolescent à CNN, il y a ce qu’on appelle les ‘vols à travers champs’ ce qui désigne des trajets de plus de 50 miles. » Quitte à survoler des zones rurales, il a décidé de se transformer en livreur. Son instructeur et lui ont chargé leur Cessna avec des cartons de fournitures destinés à de petits hôpitaux pour leur faire gagner du temps – les aides-soignants ont mieux à faire que des allers-retours à la capitale – et leur éviter des pénuries.
Les grandes villes cristallisent l’attention et reçoivent tous les dons laissant les petites structures médicales plus éloignées désemparées.
Le 27 mars, TJ achemine sa première livraison dans l’État de Virginie, apportant des fournitures et protections aux soignants qui en manquent cruellement. Prévoyant ses rondes, TJ envisage de servir sept hôpitaux. Début avril, sa cargaison contenait des milliers de gants, des bouteilles de solution hydro-alcoolique, des protections pour les chaussures, des charlottes et des lunettes protectrices. « On va essayer de recommencer autant que possible, promet TJ, mais voler n’est pas le plus dur, ni de trouver des hôpitaux en galère. Le plus dur, c’est de s’approvisionner. » C’est d’ailleurs sont père qui s’en charge. À défaut de super-pouvoir, la Terre peut toujours compter sur la solidarité.