
Chaque jour, au retour du collège, Nadia Sparks ramasse les poubelles qu'elle trouve partout sur son chemin. Moquée, elle est devenue une petite coqueluche des réseaux sociaux et des médias qui la soutiennent.
On the way home. « Les enfants sont formidables », répétait inlassablement Jacques Martin, avec un enthousiasme qu’on serait tenté de qualifier de suspect. C’est pourtant l’adjectif qui décrit le mieux Nadia Sparkes. Cette collégienne anglaise de 12 ans vit dans la banlieue de Norwich, à l’Est de l’Angleterre. Malgré son jeune âge, cette petite blondinette est dotée d’une conscience écologique impressionnante. Sa contribution : chaque jour, au retour du collège, Nadia met la main sur toutes les ordures qu’elle trouve le long des trois kilomètres qui la séparent de la maison de chez ses parents. Minutieusement, la jeune fille empile canettes, bouteilles, emballages, etc. dans le panier de son vélo et, arrivée chez elle, elle remplit des containers de déchets recyclables.
Super trash-Girl. Tout ça est évidemment émouvant, mais voilà, les enfants ne sont pas tous si formidables que ça. Nadia n’a pas tardé à devenir la tête de Turc de pas mal de ses petits camarades. Les crapules la pourrissent allègrement et l’ont affublée du petit nom pas franchement agréable de « trash girl », autrement dit « la fille poubelle ». N’importe quel enfant serait effondré face à un tel traitement, mais pas Nadia. Droite dans ses bottes, imperturbable, elle a tenu bon. Et son histoire a fini par attirer l’intérêt des journaux locaux. Déjà bien parée à devenir une grande de ce monde, Nadia a répondu à ses détracteurs par voie de presse :
« Je ne vais pas m’arrêter à cause des mauvaises langues. S’ils veulent m’appeler la fille poubelle, qu’ils le fassent avec respect. Je fais quelque chose pour protéger le monde dans lequel ils vivent eux aussi. Nous avons tous la responsabilité de préserver cette planète, plutôt que de penser que c’est le travail des autres. »
3 déchets et 5 légumes par jour. C’est ce qu’on appelle un crochet bien envoyé. Forcément, face à tant de mignonnerie et de bon sens, l’article du journal local, le Eastern Daily Press, n’a pas tardé à faire sensation. Nadia Sparkes est devenue un symbole du nettoyage et la section commentaires s’est remplie d’hommages et de petits mots gentils laissés par des internautes du monde entier. Sur sa page Facebook, sa justification est, à nouveau, on ne peut plus sensée : « Je voulais trouver un moyen d’entraide. Pour résoudre les problèmes de la planète avant que ce ne soit plus possible”, avant de conclure, motivante : “Alors s’il vous plaît, essayez de ramasser 3 déchets aujourd’hui. » Vous savez ce qu’il vous reste à faire.