C’est une très jeune activiste. À 6 ans, Lilly déménage. Elle quitte Londres avec sa famille pour Utrecht aux Pays-Bas. Pour mémoriser les chiffres, elle et son grand-père décident un jour de compter les déchets plastiques qu’ils trouvent en marchant. En 15 minutes, ils sont déjà à 91. Son papi lui explique que ces déchets finissent dans l’océan et polluent la planète. Choquée, la jeune fille prend une grande décision : récupérer les déchets qu’elle voit sur son chemin. En 2017, Lilly lance une page Twitter, Lillys Plastic Pickup, sur laquelle elle partage ses actions, diffuse des photos et tente d’alerter les internautes. En l’espace de cinq ans, elle aurait donc ramassé plus de 100 000 déchets plastiques. Mais Lilly ne s’arrête pas là.

This is the result from the last two weeks of walking the same route each day in Park Adegeest in Voorschoten with grandpa We all want to go into nature during this lockdown. I don’t get the need to the trash it and smash bottles. The verges are now littered with plastic gloves. pic.twitter.com/MLLpYk957Z

— Lillys Plastic Pickup (@lillyspickup) May 21, 2020

Mener des actions. La jeune activiste aide aussi à nettoyer les plages, fait des présentations dans les écoles pour rallier les plus de jeunes à sa cause et, comme Greta Thunberg, fait la grève de l’école tous les vendredis matin pour aller protester devant la mairie de Zeist près d’Utrecht. Lors des élections, la jeune fille a demandé à son grand-père de voter pour un candidat qu’elle avait choisi. « C’est comme si j’avais une voix », a déclaré Lilly. Elle a ensuite partagé son action et a incité d’autres jeunes à faire la même chose.

Pas de planète B. Lilly mène le combat, que ce soit lors d’interventions, lors de conférences comme le World Youth Forum en Égypte en 2019 ou avec son statut d’ambassadrice de la Plastic Pollution Coalition, une association anti-plastique basée en Californie. Moins médiatisée que Greta Thunberg, Lilly fait partie de cette génération prête à se battre pour la planète. À travers ses actions, la jeune fille veut surtout alerter les politiques afin qu’ils s’engagent dans le combat. « Il faut que les adultes laissent la parole aux jeunes. Après tout, ce ne sont pas eux qui contrôlent le futur, mais notre génération.» Avec le slogan « Il n’y a pas de planète B », cette génération, sensibilisée à l’écologie, ne baissera pas les bras. Et Lilly en est un parfait exemple.