Elle volait déjà quand vous n’étiez pas né. C’est désormais inscrit dans le livres des records Guinness : Bette Nash détient le titre de la plus longue carrière d’hôtesse de l’air. Et pour cause, elle a commencé en 1957 chez Eastern Airlines. Elle a depuis connu plusieurs revirements, notamment après que Trump a racheté cette compagnie aérienne qui a fait faillite. Et c’est ainsi que Bette s’est retrouvée plus tard chez American Airlines où elle officie toujours aujourd’hui, âgée de 86 ans.

Féminisme au décollage. Véritable mémoire de cette industrie, Bette raconte à ABC ses débuts, quand un vol entre New York et Washington ne coûtaient que 12 dollars (à peine autant en euros), qu’on payait directement aux hôtesses et où celles-ci distribuaient des cigarettes et allumettes aux passagers après les repas.

Le côté sombre de l’histoire, c’est que les compagnies de cette époque maltraitaient les femmes pour maintenir une image de marque faisant rêver : « Il fallait mesure une certaine taille, il fallait faire un certain poids. C’était horrible ! »raconte la doyenne. Pire : son employeur vérifiait qu’elle était célibataire et refusait de la payer si elle prenait du poids.

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Des vols à la carte. Des abus majoritairement disparus aujourd’hui même si la position des femmes n’est que rarement enviable. La preuve : à peine 4,4 % des pilotes de ligne en Amérique sont des femmes. Et si ceux-ci doivent prendre leur retraite à 65 ans, Bette Nash est, elle, toujours en poste 20 ans après.

L’histoire ne dit pas combien son ancienneté lui a rapporté mais l’agent de bord affirme pouvoir désormais choisir les vols sur lesquels elle embarque, ce qui lui permet d’être chez elle chaque soir pour s’occuper de son fils frappé de handicap. Sur terre comme dans les airs Bette Nash mérite des applaudissements.

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