
Ce nouveau projet de « Maglev » fonce déjà à 620 km/h et vise désormais les 800…
Comme un avion sans ailes. Il n’y a pas à dire, la Chine est ferrovipathe. Elle aime les trains et surtout ceux qui abattent des records. Tandis que le pays possède déjà le modèle le plus rapide au monde – le « Shangai Transrapid » et ses 430 km/h – un prototype capable de dépasser cette fois-ci les 620 km/h a été présenté.
Projet porté par les scientifiques de l’université de Jiaotong, ce train de 150 m de long vise même à terme les… 800 km/h. Pas loin du mur du son, et presque autant que la vitesse de croisière d’un avion de ligne. À cette allure, c’est sûr, vous n’hésiterez plus jamais à prendre le train.
A prototype locomotive of the world’s first high-temperature superconducting maglev #train was rolled out in Southwest Jiaotong University. It has a maximum speed of 800km/h. It means that you just need to spend 1.85 hours traveling from Beijing to #Changsha. #hightech pic.twitter.com/n1EXGwdRms
— Changsha (@ChangshaCity) January 15, 2021
Forces magnétiques. Comme le « Shangai Transrapid » ce train est également un « Maglev », ou train à sustentation magnétique, c’est-à-dire qu’il utilise les forces magnétiques pour se déplacer en évitant le frottement avec les rails. En supprimant ainsi la résistance au roulement, la sustentation magnétique permettrait de gagner de l’énergie (et de la vitesse). Selon les scientifiques à l’origine du projet, les matériaux utilisés font également la différence. Par exemple, tandis que le Shinkansen japonais utilise de l’hélium liquide, son concurrent chinois lui préfère de l’azote liquide, beaucoup moins onéreux.
Les aventuriers du rail. Si le coût de l’opération semble élevé, entre 31 et 38 millions d’euros, l’enjeu dépasse le simple cadre de la mobilité. Depuis une quinzaine d’années, la Chine et le Japon se livrent une guerre du rail où chacun cherche à afficher sa supériorité technologique. Ainsi, en 2004, la Chine lance son premier « Maglev » reliant Shanghai à son aéroport (toujours le train le plus rapide en activité) et il faut attendre presque dix ans en 2015 pour que le Japon réponde avec un train magnétique pouvant atteindre les 603 km/h. Prévu pour relier Tokyo à Nagoya, sa livraison est fixée à 2027. Comme le nouveau Maglev chinois. Coïncidence ?