
À quoi ressemblera le fameux "monde d'après" ? Certainement à une autoroute aérienne, d'ici 3 à 5 ans. C'est le résultat d'une étude menée par l'Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne (AESA). Et nous sommes 7 personnes sur 10 à être tentées par l'expérience.
Connaissez-vous l’AESA ? Il y a de fortes chances que non. Son rôle ? “Veiller à la sécurité et la protection de l’environnement dans l’aviation civile en Europe”. Pas une mince affaire pour l’Agence de l’Union européenne que la sécurité aérienne, surtout dans cette époque où le ciel semble prêt à devenir un immense bouchon à engins volants : avions, drones et bientôt, taxis volants. Voilà pourquoi son rôle, bien que méconnu, semble désormais crucial pour harmoniser les futures réglementations concernant le transport aérien, qui plus est si celui-ci souhaite être le moins polluant possible.
L'Agence européenne de la sécurité aérienne verrait bien les taxis volants débarquer sous 3 à 5 ans. L'AESA a publié, mercredi, la toute première étude sur l'acceptation par les citoyens de la mobilité aérienne urbaine. Alexandre Boero pic.twitter.com/OFlpK1iNRz
— Mamie Gaming (@GamingMamie) May 21, 2021
Préparer les esprits. C’est ce même organisme qui récemment publiait une étude choc de 162 pages. On y apprend qu’après des décennies à n’être considéré que comme une utopie digne de George Lucas, le monde (européen) semble enfin prêt à accepter l’idée même de monter dans un taxi volant. Dans les faits, 70% des personnes interrogées, de Barcelone à Milan en passant par Paris et Budapest, avouent être tentées par l’expérience d’une course dans les airs (pour se rendre au travail, aller à un match de foot, faire du shopping, etc). Un chiffre étonnamment haut alors même qu’une seule voiture volante a pour l’heure été homologuée (la Pal-V, aux Pays-bas). Pourtant, dans l’ombre, de nombreuses entreprises convoitent déjà le marché de l’aérien. Et on les comprend, puisque toujours selon l’AESA, le secteur pèserait 4,2 milliards d’euros d’ici 2030 en Europe, et pourrait aider à créer 90 000 nouveaux emplois.
Aller plus haut… d’ici 5 ans. L’autre information carrément planante de l’étude de l’AESA, c’est l’imminence de cette révolution aérienne, attendue pour d’ici à 3 à 5 ans (autant dire : demain). Selon le sondage, les innovations les plus attendues sont les ambulances aériennes, la livraison par drone et les taxis volants. Trois services nettement plus concrets que dans les films de science-fiction, et qui tous prouvent que même en ayant la tête dans les airs, les Européens n’en restent pas moins très pragmatiques. Ne reste plus maintenant qu’à changer de paradigme, pour inciter les nouvelles générations à passer leur permis de voiture volante, dès lors que toutes les conditions en terme de sécurité auront enfin été remplies. Taxi du ciel ? Un métier d’avenir, si l’on s’en tient au nombre de clients potentiellement intéressés.