
* Une majorité estime que pouvoir se déplacer facilement est indispensable à leur qualité de vie. * 7 millions de Français se sentent bridés dans leur mobilité. * Eliminer les zones blanches est un objectif majeur.
Dans la vie, les choses les plus simples sont souvent les plus importantes. La capacité à pouvoir se déplacer sans entrave est ainsi un facteur évident de bien-être. C’est du bon sens, mais c’est aussi confirmé par un sondage. Le Laboratoire de la mobilité inclusive a ainsi mandaté l’Institut Elabe pour mener à bien une grande étude sur les Français et la mobilité, et il en ressort plusieurs enseignements, parfois hallucinants :
– 30 à 40% concèdent avoir déjà dû renoncer ou repousser une activité du quotidien pour cette raison,
– 29% ont déjà renoncé à un déplacement par peur de se perdre,
– 22% ont déjà renoncé par incapacité à construire leur itinéraire.
Conclusion évidente de cette étude : se déplacer ne va manifestement pas toujours de soi, dans un pays qui se situe pourtant au cinquième rang des puissances économiques mondiales. D’autant que ces problèmes de mobilité ont parfois des conséquences vraiment fortes : 30% des personnes interrogées ont déjà envisagé de changer de mode de vie en pratiquant le télétravail, en se mettant à temps partiel, voire en arrêtant de travailler.
À cause de territoires à faible densité, donc moins bien pourvus en infrastructures, mais aussi à cause de certaines difficultés comme le handicap ou la pauvreté, sept millions de personnes sont quotidiennement entravées dans leur mobilité. Cette lutte contre l’isolement et l’élimination des zones blanches constitue dès lors des chantiers énormes. Bonne nouvelle, la ministre des transports Elisabeth Borne ne semble pas les négliger puisqu’elle a assisté aux cinquièmes rencontres de la mobilité, organisées fin mai concomitamment à la publication du sondage. Mais là, comme on dit, il va falloir se bouger. Il en va du bonheur national.