
La mobilité est cruciale pour s’intégrer à la vie professionnelle. Or, faute de moyen de se déplacer pour s'y rendre, près d’un jeune sur deux a déjà été contraint de renoncer à un emploi.
Going nowhere. Chaque année, l’institut de sondage Elabe se fend d’une grande étude relative à la mobilité des Français. Un indicateur devenu crucial pour mesurer la qualité de vie : loisirs, vie sociale et carrière professionnelle sont intrinsèquement liés à la capacité à se déplacer facilement. Or, chaque année, le résultat est le même : de larges pans de la population souffrent de carence en la matière.
À commencer par les jeunes : environ un tiers des jeunes de 18 à 24 ans renonce ainsi régulièrement, faute de moyen de transport, à faire des courses, réaliser une démarche administrative, se rendre à un rendez-vous médical ou accéder à un loisir ou une activité culturelle…
Un frein à la vie professionnelle. Dans la version de l’étude publiée l’an passé, Elabe avait aussi porté un regard particulier sur le travail, et les chiffres interpellent.
Près d’un Français sur quatre a ainsi déjà renoncé à un travail ou à une formation faute de moyen pour se déplacer.
Plus inquiétant encore, ce taux monte à 46% chez les jeunes. Conscients de ce problème crucial, les gouvernements successifs tentent d’y remédier autant que possible. Parmi les solutions, on notera qu’il existe des aides pour financer son permis de conduire, acheter une voiture et des incitations à opter pour le covoiturage.
Pour le coup, toutes les régions auraient intérêt à prendre de la graine de l’initiative de la Bretagne qui propose un service régional gratuit aux jeunes ayant besoin de se rendre à une formation, un stage ou un entretien d’embauche. C’est un bon début pour faire bouger les choses, et les gens.