Tractée par un dragster, la cycliste américaine, Denise Mueller-Korenek, a fait voler en éclat le précédent record de vitesse sur vélo derrière un abri détenu par le cycliste hollandais Fred Rompelber depuis 1995. Elle l’a dépassé de 28 km/h sur le lac salé de Bonneville, dans l’État américain de l’Utah. Le record représente l’aboutissement de 31 ans de travail acharné et d’une passion sans limite pour la « petite reine ». 

« From the top to the top. » Denise connaît la compétition depuis son plus jeune âge. Entre ses 14 et 19 ans, elle a gagné plus de 13 championnats cyclistes américains et gravi deux podiums internationaux. Mais, cinq ans après ses débuts triomphants, elle arrête sa carrière pour se consacrer aux affaires familiales. En 2012, convaincue par son coach, elle revient pour gagner la plus belle des victoires : celle du record mondial de vitesse. Après une première tentative infructueuse en 2016 à 236 km/h, elle persiste jusqu’à gagner le record deux ans plus tard. 

Sur un parcours de 8 kilomètres, Denise atteint la vitesse de 294 km/h. Aidée par un dragster sur les cinq premiers kilomètres, les trois derniers sont effectués et stabilisés à la seule force de ses bras et jambes. Une véritable prouesse physique car chaque tour de pédales fait avancer le vélo de 40 mètres. Elle tient bon grâce à un équipement adapté et un véhicule optimisé. Les roues du véhicule sont identiques à celles d’une motocross pour supporter une accélération de 0 à 225 km/h en une minute.

Égalité dans la victoire. Denise est ainsi devenue la première femme à accomplir un record de vitesse de vélo depuis que Charles Murphy en 1899 a atteint la vitesse de 101,6 km/h. Comme d’autres avant elle, Denise a prouvé que les femmes pouvaient jouer à armes égales avec les hommes dans le monde sportif.