
L'État français ne dispose pas de moyen pour récupérer son dû car aucun accord d’échange transfrontalier sur ces infractions n'existe entre la France et l’Andorre.
Emmanuel Macron est actuellement le coprince d’Andorre, mais ses sujets ne respectent en aucun cas son autorité. À chaque visite en voiture dans le pays voisin français, ils font fi des radars et conduisent à toute vitesse sur les routes. Pas inquiétés par les flashs des radars automatiques, ils roulent sans prendre en compte les limitations du code de la route. Le résultat : en 2018, plus de 20 000 véhicules andorrans ont été verbalisés dans le vent. Sur un pays qui compte 85 000 habitants, la note commence à monter avec toutes ces plaques flashées.
Mission amende. Afin de régulariser cette situation, l’État français a commencé une discussion avec le gouvernement andorran. Le délégué à la sécurité routière Emmanuel Barbe s’est rendu dans les Pyrénées dans l’espoir de trouver un accord et faire payer les automobilistes andorrans dans un futur proche. Si un accord se concrétise, une convention juridique internationale sera signée suivie d’un accord faisant fonctionner les PV dans les deux sens. Ainsi, l’Andorre rejoindra l’un des 19 pays à avoir signé un échange des informations routières en Europe.
Carte des pays avec lesquels la France échange des informations relatives aux infractions routières.
Nul n’est censé ignorer la loi. Quelle que soit l’immatriculation de son véhicule, le conducteur est tenu de respecter les règles de circulation du pays dans lequel il circule. Pour éviter que les automobilistes ne fassent la sourde oreille, l’Union européenne a créé une application multi-langues expliquant chaque règle en place dans les États de l’UE. Peut-être devrions-nous obliger tous les Andorrans à la télécharger afin qu’ils ne feignent plus l’ignorance.