
Conçu comme un vaisseau semi-submersible, le SeaOrbiter sera la première station océanique nomade. Et son inventeur n'est autre que Jacques Rougerie, l’architecte visionnaire qui a créé des maisons sous-marines et autres laboratoires aquatiques.
Abyssal ! Environ 71 % de la superficie de notre planète est constituée d’océans d’une profondeur moyenne de 3,5 kilomètres. Les abysses océaniques sont donc d’immenses territoires encore inconnus dont il nous reste à percer les mystères. Et c’est la raison d’être du SeaOrbiter, projet de station scientifique internationale démesuré qui ferait passer la Calypso de Cousteau pour un canot de sauvetage.
Cette station flottante affiche des proportions impressionnantes : 58 mètres de hauteur dont 31 immergés pour 550 tonnes d’aluminium recyclé et recyclable. Une vingtaine de personnes pourront vivre en autonomie sur de longues périodes grâce aux éoliennes et aux panneaux solaires embarqués. En plus de sa vocation scientifique, le SeaOrbiter aura une dimension éducative puisque la station partagera en continu les images et autres découvertes de son équipage.
Chantier au long cours. Pendant longtemps, ce labo futuriste hors norme n’est resté qu’à l’état de beau dessin. Mais Jacques Rougerie peut s’avouer satisfait, ce projet pharaonique digne des plus gros films de SF est en train de devenir une réalité. La construction de la partie supérieure du bâtiment, qui accueillera la vigie et les systèmes de communication, a démarré. Près de 344 000 euros ont déjà été levés lors d’une campagne de financement. Surnommée « l’œil de la station », elle sera bientôt exposée au grand public à la Cité de la Mer de Cherbourg. Mais la mise à l’eau n’est pas pour demain. Il manque encore 35 millions d’euros afin d’achever ce formidable bijou technologique…
L’homme de l’Atlantide. Jacques Rougerie, a déjà consacré 30 années de sa vie à ce rêve. Avant le Sea Orbiter, il a conçu la maison sous-marine “Galathée“, le village des profondeurs “Bulle” et le trimaran observatoire “Aquaspace”. Il a été admis au très prestigieux Institut de France en 2009, et reste convaincu que ce projet est aussi essentiel pour l’humanité que l’exploration spatiale : « C’est de l’océan que naîtra le destin des civilisation à venir. »
Pour suivre la grande aventure des profondeurs, rendez-vous sur le site officiel : seaorbiter.com