Fabriquer du bioéthanol ? Rien de plus simple. Il suffit d’extraire le sucre de végétaux (blé, betterave, maïs, etc.) puis de le transformer en alcool par fermentation. Ajouté au carburant traditionnel, le bioéthanol offre alors une énergie plus propre.

“Dès 2030, une tonne de textile collecté permettra de produire 700 litres de bioéthanol.”

En finir avec la dépendance au pétrole. Au Pays du soleil levant, l’Institut Green Earth, la compagnie Japan Airlines et la société de recyclage Jeplan se sont associés pour mettre au point un procédé pour extraire le sucre des vêtements en coton. Au final, une tonne de textile collecté permettra de produire 700 litres de bioéthanol. Des vols d’essai sont prévus pour 2020 afin de s’assurer de la fiabilité du processus. Et, si tous les voyants sont au vert, la production commerciale débutera en 2030.

Collection de prêt-à-s’envoler. Grâce à cette technique, il n’est plus nécessaire de consacrer des espaces entiers de terre cultivable uniquement dédiée à la production de biocarburant. « Dans tous les pays, seuls 10% des vêtements sont réutilisés », confiait à Bloomberg Masaki Takao, cofondateur de Jeplan. Les vieux textiles sont donc une précieuse ressource en attente de valorisation.

Bien décidée à montrer l’exemple, la société de recyclage japonaise s’est associée avec la marque Muji pour dispatcher 2100 points de collecte à travers le pays. Si l’initiative s’étend jusqu’ici, on pourra se débarrasser de nos vielles fringues avec la conscience tranquille et une belle excuse pour s’en acheter de nouvelles.