
La métropole Nice Côte d'Azur entend bien donner un coup de pouce aux automobilistes. Ce sera modeste et compliqué à obtenir, mais cumulable.
Rentrer dans la case. Sur demande du maire Christian Estrosi, la métropole Nice Côte d’Azur offrira chaque mois, et dès le 1er janvier 2019, un chèque-carburant de 20 euros à certains salariés. Parmi les conditions, il faudra posséder un ou plusieurs véhicules (car l’offre est cumulable), être employé localement en CDI ou en CDD, habiter à plus de 10 kilomètres de son boulot mais aussi à plus de 500 mètres d’une station de tramway.
Non, ce n’est pas tout. Pour obtenir cette aide, il faut aussi posséder un salaire inférieur ou égal à deux fois le SMIC – soit 2300 euros net. Tout un programme. Avec ces critères, la mesure pourrait finalement concerner près de 10 000 personnes et engendrer un coût de 500 000 euros à la collectivité pour l’année 2019.
20 balles. On est d’accord, ce n’est pas beaucoup. Surtout qu’un habitant de la région PACA dépense en moyenne 864 euros par an (soit 72 euros par mois) en carburant, selon une étude menée en 2017 par l’Automobile Club Association. Mais dans le climat actuel en France, cette aide est la bienvenue. Emmanuel Macron aurait même pu, lors de son allocution du 10 décembre, l’étendre à l’échelle nationale.
Chèques, et mat. Cette mesure, Christian Estrosi ne l’a pas sortie de son chapeau. Il concède s’être inspiré des Hauts-de-France, où le chèque carburant est expérimenté depuis 2016. Guillaume Peltier, député du Loir-et-Cher, proposait quant à lui en novembre de fixer le montant de ce chèque à 100 euros. « Cela correspond aux frais de carburants professionnels dépensés, en moyenne chaque mois, par les 13 millions de Français qui n’ont pas accès aux transports en commun », expliquait-il au Parisien. Les idées et propositions sont là. Qu’est-ce qu’on attend pour généraliser ?