
Fatiguées de compter les piétons morts en traversant un carrefour les yeux rivés à Candy Crush, les municipalités du monde entier installent des feux de signalisation là où leurs yeux regardent vraiment : au sol.
Raccrocher ? C’est une erreur. C’est un sport national alors on ne va pas s’en cacher : nous avons tous traversé au feu rouge. C’est le cas de 41,9% des Français si l’on en croit l’étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de Strasbourg. Et depuis qu’on traverse un smartphone à la main, ce chiffre grimpe d’année en année. Plutôt que de mettre des brouilleurs aux croisements les plus dangereux ou d’attendre que la prévention routière arrive à nous faire changer de comportement, des villes du monde entier ont pris le parti de nous alerter du trafic sans nous faire lever le nez de nos sacro-saints écrans. Dernière en date : Bodegraven aux Pays-Bas.
Les feux sont au sol. La municipalité néerlandaise a ainsi installé de nouvelles bandes lumineuses au sol à l’intersection de plusieurs écoles. Les bandes sont synchronisées avec les feux et alignées avec le champ de vision des piétons “mobinautes”. Si ce système nommé “+Lichtlijn” énerve la sécurité routière locale, elle fait la fierté de son fabricant, la société HIG Traffic Systems.
D’une part parce qu’il sera bientôt étendu en test à d’autres villes. De l’autre, parce que ces bandes éclairantes fonctionnent mieux que les précédentes expériences menées jusqu’ici, des LED enfoncées dans le trottoir à Augsburg, en Allemagne, au marquage au sol pour la file piétons spéciale texto de Chongqing, en Chine. On va encore nous dire que les geeks ne sont pas des lumières après ça…