
Partout la banquise fond à vue d’œil. Mais pas les idées d'une équipe de 14 scientifiques qui réfléchit très sérieusement à ralentir le réchauffement de l'Arctique grâce à des éoliennes agissant comme de gigantesques congélateurs.
Il n’y a pas de quoi sourire ou s’aventurer sur un jeu mot : hormis Donald Trump et ses équipes climato-sceptiques, plus personne ne doute du fait que la banquise, aux deux extrémités du globe, se réduit actuellement comme peau de chagrin. Les experts prédisent qu’au rythme où vont les choses, les mers de glace de l’Arctique auront probablement fondu en 2030 et que, dès lors, fatalement, les simples accords de Paris, signés en 2015, ne suffiront pas à résoudre le problème.
Mais il y a encore de l’espoir. C’est bien connu, tout ce que l’homme a fait, il peut le défaire. La preuve avec l’initiative proposée par Steven Desch, un scientifique de l’Arizona State University, qui suggère simplement d’installer sur le grand continent blanc près de 10 millions de pompes qui permettraient de regeler la banquise en hiver afin de lui redonner un peu de superbe, et surtout de l’épaisseur.
Du vert pour du blanc. Ces pompes, alimentées par une énergie renouvelable, pourraient alors permettre d’éviter une catastrophe imminente, puisqu’on considère qu’actuellement la couche de la banquise atteint parfois le seuil critique de trois mètres d’épaisseur. Grâce à cette technique de recongélation pendant les périodes froides, ces scientifiques estiment qu’un seul mètre de glace supplémentaire permettrait de reconstruire la calotte glaciaire pour dix-sept ans. Pas une mince affaire vu le tarif de l’opération (500 milliards pour 10 millions de pompes) mais une goutte d’eau au regard des problèmes qui nous attendent si rien n’est fait. Rapidement. Là, on peut conclure en se disant que face à cet enjeu majeur, il y a vraiment urgence à briser la glace.