
Leur solution ? Utiliser les rayons du soleil pour faire chauffer de l’eau et du CO2 contenus dans un réacteur.
Comment ça marche ? Les scientifiques de l’École Polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) ne sont pas là pour se faire bronzer au soleil. Avec, ils préfèrent réfléchir au carburant de demain, totalement neutre en carbone.
Explications : les scientifiques puisent, dans l’air ambiant, du CO2 et de l’eau. Ces deux éléments sont ensuite décomposés et transformés en gaz de synthèse (un mélange d’hydrogène et de monoxyde de carbone). Enfin, ce gaz est transformé, grâce aux rayons du soleil qui chauffent un réacteur, en kérosène, méthanol ou autres hydrocarbures que l’on peut utiliser pour faire rouler les voitures ou faire décoller les avions. La combustion du carburant produirait, selon eux, la même quantité de CO2 qui a été puisée dans l’air pour le fabriquer. L’opération serait donc neutre sur le plan climatique.
Développer les énergies renouvelables. Une mini raffinerie solaire a été installée sur le toit de l’école et a été présentée à la presse en juin. « Avec cette installation, nous prouvons que la production de carburant durable avec de l’air et du soleil fonctionne en conditions réelles », a affirmé Aldo Steinfeld sur le site Swissinfo, qui a développé cette technologie avec son groupe de recherche. Il ajoute que les « résultats prouvent que le système est utilisable à plus grande échelle, et même à échelle industrielle ».
Dans le cadre d’un projet européen, baptisé « SUN-to-LIQUID », une petite centrale « pilote » a été construite à Madrid pour tester l’efficacité de leur système. Mais selon la Radio Télévision Suisse, le pétrolier italien ENi est déjà conquis : il aurait investi entre 20 et 30 millions d’euros dans la construction d’une grande centrale pour 2025. Elle pourrait produire jusqu’à 10 millions de litres de méthanol par an. Des premiers pas vers l’objectif de 27% d’énergies renouvelables consommées en UE d’ici à 2030.