
L’homme ira sur Mars avant 2040, c’est Buzz Aldrin qui le dit. Mais comment s’occuper durant les 180 jours (si la circulation est bonne) du trajet ? Pas d’inquiétude, la NASA est déjà sur le coup. La solution ? Un gros dodo.
32°7 le matin. La célèbre agence spatiale américaine finance depuis plusieurs années SpaceWorks, une entreprise travaillant sur les possibilités de l’hibernation artificielle. Quand on pense à hibernation, on pense immédiatement aux sarcophages vitrés de cryogénisation. La technique proposée par SpaceWorks est un poil moins anxiogène. L’idée est de plonger le corps dans un état proche de celle-ci, c’est-à-dire dans ce qui est appelé « hypothermie thérapeutique », déjà utilisée pour traiter les cas d’arrêt cardiaque chez les nouveaux-nés. Pour cela, il suffit simplement de diminuer la température de l’astronaute d’une poignée de degrés. Ainsi, à 32°C, l’organisme tourne au ralenti. L’alimentation se fera par intraveineuse et les muscles seront stimulés grâce à des impulsions électriques régulières. Le valeureux voyageur se réveillera alors en pleine forme.
Mars et ça repart. L’hibernation artificielle aurait également d’énormes gains sur l’ensemble du vaisseau : économie d’oxygène, d’eau, de nourriture ; plus besoin de kitchenette ni de salle de gym. Elle permettrait aussi d’éviter le mal de l’espace. Pas de date précise quant à la finalisation de cette technique, mais les ingénieurs de SpaceWorks savent déjà que nous dormirons dans des sous-vêtements gris souris.