
Cela expliquerait que 72 % de nos concitoyens aient du mal à complètement s’en passer. A moins que cela ne vienne du manque d’investissements pour les mobilités douces.
Plus volant que guidon et ticket. A la demande de l’opérateur de trottinettes Bolt, l’IFOP a réalisé une étude sur les habitudes de transports de notre pays. Et la question est vite répondue : les Français aiment leur « bagnole » comme aurait dit le président Pompidou. Plus de 7 interrogés sur 10 utilisent leur voiture régulièrement, faisant arriver celle-ci en deuxième place des modes de transport choisis régulièrement, derrière la marche (82 %) mais bien devant les bus, tramways et métros (63%).
L’enquête a été menée dans 6 grandes villes de France (Bordeaux, Lille, Lyon, Nancy, Paris et Strasbourg) et seuls les Parisiens préfèrent prendre un transport public (84%) qu’une voiture individuelle (à peine 52%). Seulement 40 % d’entre nous empruntent fréquemment un vélo et 1 sur 4 une trottinette. Une habitude tenace qui a ses raisons.
Gagner du temps. Si la majorité continue de préférer la voiture pour ses trajets, ce n’est pas par mépris des enjeux climatiques : presque 80 % des sondés placent le respect de l’environnement comme un facteur de choix pour sélectionner leur mode de transport. Mais l’enquête montre aussi que les mobilités sont choisies pour « réduire le temps de trajet entre le domicile et le lieu de travail ». Un délai estimé, en moyenne, à 27 minutes. Or pour 1 Français sur 2, la voiture tire son épingle du jeu. Pas seulement parce qu’elle peut rouler plus vite qu’une trottinette, mais parce qu’elles possèdent les infrastructures les plus adaptées : des routes dédiées, sûres, et des places pour stationner à l’arrivée. Au moment où les transports réduisent leurs fréquences par manque de chauffeurs…
Alors que nous sortons d’une crise sanitaire et que nous avions des inquiétudes sur la #mobilité, les Français demandent davantage de #transportspublics, car ils répondent à 2 préoccupations des citoyens :
1️⃣ le pouvoir d’achat
2️⃣ la transition écologique. https://t.co/uLDDGx83hW— Marie-Ange Debon (@MA_Debon) October 3, 2022
La voiture, par défaut ? Quand on leur demande s’ils aimeraient plus de trottinettes à emprunter, 18 % des interrogés répondent oui. Mais en même temps, 86 % trouvent « dangereux » de se déplacer en ville. Près de 8 sondés ur 10 aimeraient que leur agglomération donne plus d’espace aux mobilités douces et 90 % voudraient également qu’on améliore l’état de nos routes. Rassemblez tout cela et la conclusion est un enjeu majeur de la transition des mobilités : la nécessité d’espaces adaptés à chaque mode de transport.
La diversification de l’offre de mobilités a permis de décarboner nos trajets mais complexifie l’usage de la voirie. Des voies dédiées apparaissent indispensables pour augmenter la qualité des déplacements de chacun (vitesse, régularité…), sans crainte ni de provoquer ni de subir un accident, un vol ou la dégradation de son véhicule. Ce que seule l’automobile détient encore à peu près à ce jour.