
Trop cher de changer, manque d'alternatives... Les raisons sont connues mais elles prouvent qu'une part de la France est abandonnée face au changement écologique. C'est le résultat d'un sondage 2022 réalisé par IPSOS.
Aller au travail, en cours, en courses… « Pour vos déplacements du quotidien au-delà de votre quartier, quel moyen de transport empruntez-vous le plus souvent ? » Voilà la question posée par IPSOS à un millier de Français de tous âges. Et d’après les réponses, on constate que la voiture est privilégiée pour 75 % des déplacements. L’enquête autorisant plusieurs options, les mobilités douces sont aussi envisagées dans 44 % des cas, mais la domination automobile persiste en France. Et ce alors qu’un Français sur deux (46 %) reconnaît « que son mode de transport quotidien n’est pas écologique » quand il prend le volant… Gloups.
Dans le monde, le #transport routier est responsable de près de ¾ des émissions des transports
En France, 75 % des Français utilisent la voiture au quotidien, en reconnaissant qu’il s’agit d’une solution peu écologique selon @IpsosFrance @FabriquelaCitehttps://t.co/0iwioDxS9o— VINCI (@VINCI_fr) January 14, 2022
Nerf de la guerre. Mais alors, pourquoi infliger ça au climat agonisant et à l’air qu’on respire ? Tout bonnement parce qu’une écrasante majorité (75%) juge « difficile voire impossible » de s’en passer. D’abord pour raisons économiques : dans les zones périurbaines, un Français sur deux trouve les options de mobilité coûteuses. Mais aussi parce qu’il reste toujours plus simple de prendre sa voiture. Pour 5 citoyens sur 10, il est aussi compliqué de prendre les transports en commun souvent trop éloignés de leur domicile. Dans les agglomérations de 20 000 habitants (telles Cahors ou Albertville), ce sentiment monte même à 75 %.
Une France lointaine. Cette difficulté à lâcher le volant est particulièrement vraie en zone rurale, démontre La Fabrique de la Cité, le think tank qui a commandité ce sondage. En région parisienne, le recours à la voiture individuelle tombe à 56 % seulement (et la marche est souvent préférée à la voiture pour de petits trajets), alors qu’il monte à 61 % dans les autres centres urbains. Énième démonstration que les mesures prises oublient un peu vite ceux qui vivent en province, loin des grandes villes.
Mais ne croyez pas que nos concitoyens se fichent de l’environnement : ils sont 9 sur 10 à vouloir réduire leur empreinte et la moitié se donnent 5 ans pour se déplacer de façon moins polluante. Pour cela, ils réclament des transports en commun plus près de chez eux mais aussi des stations d’autopartage et des aires de covoiturage. Conclusion, deux options s’ouvrent aux élus : créer des infrastructures qui facilitent l’accès aux mobilités douces ou… continuer à rendre insupportable le moindre trajet en voiture.


